Sleeping beauty [Libre]

Tu dois être prête. Tu ne peux pas détourner le regard de ton attaquant, anticipe ses mouvements et déjoues le. Si tu ne peux pas le faire, creuse ta tombe.

Par son mentor, 15 janvier, à Romanov.

En accordant un regard d'ensemble à son nouveau territoire, Romanov pu en conclure ce bilan suivant : ces terres étaient riches, vierges, énormément diversifiées et dont le potentiel était considérable. Terra était vraisemblablement parfait, pile ce que son père aurait jalousement protégé, et cette idée là fit frissonner un instant. Si Balkir parvenait à découvrir ces territoires, son règne serait instantané et cauchemardesque. La soif de son père était sans limite.

Au fond d'une tanière, étonnement en ordre et spacieuse considérant son emplacement, la louve ouvrit largement la gueule, laissant s'échapper un long baillement interminable. Depuis son arrivé, elle n'avait presque pas fermé l'œil, et sitôt qu'elle y arrivait, la silhouette de Nash la tourmentait sans cesse, la gardant de se fait dans un sommeil très léger. Elle fini par se lever lourdement, chancelante de fatigue. Elle eu l'impression d'être complètement vidée de son énergie. Dehors, le soleil touchait l'horizon de l'ouest et quitterait bientôt ce ciel teinté de rouge et de orange pour le laisser virer au pourpre et au bleu de la nuit. Elle s'extirpa difficilement de son antre et, une fois à l'extérieur, secoua son sombre pelage pour se dégourdir un peu. Elle s'assied, paisiblement. Romanov avait de la difficulté à s'y faire. La vie de solitaire, elle ne l'avait jamais subit.

Romy semblait déconnectée de ce monde. Perdue dans un univers parallèle auprès de sa famille, de sa mère, de Nash, elle restait figée à demi consciente de ce qui l'entourait. La belle fixait la cime des quelques rares pins du territoire plonger dans l'astre brûlant du soleil de fin de journée. Sa couleur rouge explosive déformait l'horizon, qui ocillait dans les dernières lueurs du jour. Déjà à demi éveillée, à moitié consciente, en plus avec le vent qui s'était levé depuis peu, Romanov avait du mal à assimilé les odeurs à leurs réels points d'origines. Pire encore, lorsque les bourrasques étaient vraiment puissantes, elles avaient tendance à balayer d'un seul coup toutes les effluves qui flottaient dans l'air ambiant. Son regard triste était plongé dans une mer de souvenir. La fatigue, probablement...

Un parfum parvint tout de même à se détachée de l'ambiance solitaire. Une effluves caractéristique de sa races. Romanov secoua la tête et pencha les oreilles sur son petit crâne ténébreux. Si cette odeur parvenait au museau de la louve malgré ces vents capricieux, cela voulait dire que son porteur était suffisemment près de la belle pour être considéré comme une menace. Romanov, qui avait depuis toujours apprit l'importance d'être méfiante, préparait déjà le scénario rusé de manipulation qu'elle adopterait. Si ce mâle, car il en était un, voulait dancer, la louve mènerait avec grâce et tacte.

Elle releva le museau et avala de petites gorgés d'air. Ce mâle devait bien venir de quelque part et la petite finirai bien par en découvrir sa provenance géographique. Il ne venait probablement pas de l'ouest, car étant donné que le vent soufflait depuis cette direction, l'odeur aurait été.....

Un puissant hurlement venant de derrière fit sursauter la louve, qui détala comme une fusée par devant, la queue au ras le sol. En quelques secondes, Romy devait se trouver à une vingtaine de mètre de l'animal, perché sur sa tanière de fortune. Son pelage se hérissa aussitôt, babines retroussé. Cette animal lui l'avait prise par surprise, et Romanov était folle de rage contre elle-même, qui n'avait pas été suffisemment sur ses gardes.

-" TOI! Lui hurla la louve." QUI ES-TU ! "

Lorsque le mâle déclina son identité, l'humeur de la louve s'apaisa tranquillement, mais la belle resta tout de même sur ses gardes, les crocs dissimulés pour un pelage toujours hérissé. Se faire prendre par surprise, Romanov détestait cela, mais le loup ne semblait pas l'avoir fait par exprès... Sinon, son approche était bien mauvaise. L'attitude de ce dernier aida également la louve à s'apaiser lentement, il ne semblait ni agressif, ni d'une hostilité quelconque. Mais lorsque le fameux Kiam vint la rejoindre au niveau du sol, d’un bond agile depuis le haut, la garde de Romanov se rehaussa de nouveau. La brunette releva la queue instinctivement et abaissa la tête presqu’à ras le sol. Elle arriva à contenir, du moins partiellement, un grondement renfermer dans l’obscurité de sa gorge.

-‘’…

L’effrayer… Un ours aurait pu effrayer la belle, mais un loup ? La taille de la femelle et son apparence vraisemblablement jeune adulte menaient bien souvent ses congénères à croire l’âge de la louve conjointe à son physique, un élément dont Romanov usait à son avantage. Elle paraissait jeune, faible et inexpérimentée, tout ce qu’elle était loin d’être. Roma plissa les yeux, analysant gestes et paroles du mal, ne laissant rien lui échapper.

-‘’…

-" Je ne suis ici que depuis quelques jours, peut-être semaines. Le temps m’a échappé depuis mon arrivée." Dit-elle sincèrement… Voilà bien une vérité que la belle ne pouvait pas modifier. Si ce mâle était ici depuis toujours, il se serait peut-être demandé pourquoi il n’avait jamais perçue son odeur, et Romanov aurait bien vite été dans une mauvaise position s’il en serait venu à poser plus de question. Elle laissa donc son interlocuteur mener la conversation, et elle jouerait selon ses dires, si nécessaire.

Romanov absorba avec une attention particulièrement neutre le peu d’information que Kiam lui dévoila. Depuis toujours assise, la louve se releva lentement et s’approcha d’un pas lent, mais décidé, du mâle, qui était toujours à bonne distance. Avec tout ce vent qui soufflait sur les vastes étendues des terres alpines, Roma était quelque peu agacée d’avoir à hausser le timbre de sa voix afin de bien se faire entendre, et la patience de la louve était réputée comme étant très courte. Tout en se rapprochant du mâle, Romy pus remarquer les fins détails physique du mâle et ainsi graver sa silhouette dans sa mémoire.

-" Et bien… Ces terres semblent idylliques, voir irréelles." Elle marqua une courte pause, car suffisamment près du mâle, elle s’arrêta, afin de s’asseoir de nouveau.

-" Et tu ne saurais pas, par hasard, pourquoi sont-elles si désertes. Un paradis comme celui-ci devrait faire naître la convoitise de plusieurs."

Le mâle ne semblait pas être en possession de bien plus d’informations que celles qu’il avait déjà dévoilées, mais Romanov essaya tout de même d’en apprendre un peu plus.

À ce moment, une violente bourrasque fit s’envoler, par sa puissance, la majorité des quelques débris qui parsemaient les environs; brindilles, herbes, poussière de roches, même quelques fleurs fanées par la sécheresse se virent arrachées de leurs bosquets. Romanov plaqua ses oreilles sur son crâne et referma les yeux, alors que sa queue ne put échapper à la violente rafale qui venait tout juste de faire comprendre son caractère capricieux… C’était là la première information que Romy put classer dans sa banque… et une fois le vent dissipé, la louve secoua son pelage afin de se débarrasser des débris qui s’y étaient logés, remettant ainsi de l’ordre dans sa fourrure.

-" Et bien… Que disait-on déjà ? Ah oui… Un territoire désertique…"