Romanov | Femelle | 2 ans

Méfiante X Loyale X Stratégique X Douce X Sensible X Curieuse

Tes premiers instants dans ce monde ? Bien évidemment que je m’en souviens.  Et mon dieu que tu étais petite, contre le pelage ensanglanté de celle qui venait de te mettre au monde. Moins de trois heures s’étaient écoulées entre les premières contractions et ta naissance, et tu aurais dû te voir aller… Tu t’es jetée à toute allure vers les mamelles de ta mère, avec tes petites pattes et tes minuscules griffes qui s’agrippaient au sol terreux de la tanière. Tu étais sa fierté, tout ce dont elle avait rêvé… Le chemin vers la gestation avait été remplit d’embuche, mais par chance, tu t’étais accrochée… Elle t’attendait depuis trois ans déjà. Trois ans, cinq fausses-couches et des mois d’essais infructueux. Par chance, ton père était bon, il était patient et plus que tout, il aimait ta mère éperdument. Maintenant que tu étais là, tout aurait dû se passer à merveille… Mais ton destin avait été, semblerait-il, écrit avec un peu plus de noirceur et de tristesse que ce qu’il en laissait paraître à ta naissance…

Et maintenant que tu dors, belle Romanov, je peux te raconter… Car tu ne connais pas la vérité.

La meute à laquelle appartenaient tes parents était principalement composée de spécialistes en chasse et en traque… Des loups communément de petite taille, tricolores pour la plupart d’entre eux. Depuis quatre générations, elle avait vécu sereinement, éloigné de ses potentiels ennemis et à l’abri des changements extrêmes de température. Son point faible, c’est qu’elle était grande et sédentaire, alors que certains de ses ennemis se mouvaient selon les terres à conquérir. C’était le cas pour une meute particulièrement envahissante et violente, constitué de puissants loups et d’une force de frappe brutale et destructrice. Balkir, le conquérant, en était le dominant. Un redoutable loup arctique au regard ensanglanté et cruel. Ce dernier était assisté de ses fils, Nash et Ramsey. Et comme si le destin de tes pairs avait été préconçu aux enfers, la meute de Balkir marcha vers les tiens, au début du même hiver de ta naissance.

Je me rappelle très bien ce matin-là… Il faisait particulièrement froid, c’était le genre de matin à enfermer un ours à l’intérieur, et le ciel était d’ailleurs bien peu invitant. Tu avais peut-être deux ou trois semaines, tes yeux étaient encore d’un bleu sombre, presque voilés, tu ne devais pas les tenir ouverts depuis bien longtemps. Balkir et ses troupes, menées par Nash, avaient atteint les limites du territoire des tiens. Et lorsque ce dernier empiétait sur une terre, c’est qu’elle allait devenir sienne. Quelques cris retentirent au loin, de quoi éveiller les craintes de ta mère. Ton père lui fit signe de venir te chercher, à l’entrée de la tanière, il analysait au loin et tentait de comprendre ce qui se passait. Je me rappelle que ta mère t’ait prise dans sa gueule rapidement, si bien que tu en poussas un couinement. Elle attendu les ordres de son compagnon nerveusement, qui ne bougeait toujours pas, fixant l’horizon. Ensuite, tout c’est très vite passé…

Je ne souhaite pas me remémorer les moindres détails de cette journée, mais… Lorsque ton père comprit l’état de la situation, il se retourna rapidement vers ta mère et toi, lui ordonnant de fuir, sans se retourner. Il partit à la course, plus vite encore qu’il n’avait jamais été. Ta mère aurait dû fuir… J’aurais aimé te dire qu’elle l’avait fait, mais parfois… Les actions que l’on pose sont étranges… Dans l’incertitude, la peur du moment, l’incompréhension, elle te posa au sol aussi vite qu’elle t’avait prise la minute précédente et se dirigea d’un bon vers l’entrée de la tanière. Elle hurla à ce moment le nom de ton père et s’élança dans la direction qu’il avait lui-même prise. Je ne peux te raconter ce qui se passa à l’extérieur des parois de la tanière… Car tu apprendrais tôt ou tard ce que Balkir faisait subir à ses ennemis…

C’est Nash qui pénétra le seuil de ta tanière le premier. L’odeur qu’il dégageait était horrible. Sa sombre silhouette, l’effluve de mort et de sang… C’est peut-être là ton tout premier souvenir qui fut resté gravé dans tes mémoires… Tu en rêves parfois, mais tu ne te souviens pas de son origine. Il s’approcha, lentement, l’air froid, déplorable, absent de sentiment. Et s’arrêta à quelques instants de toi, lorsque son nom retenti de l’extérieur.

-" ICI." Cria-t-il simplement, sans dévier son regard neutre de toi. Un grand loup blanc pénétra alors la tanière. Son odeur était encore plus écœurante que la précédente.

-" Tiens tiens, qu’avons-nous là ? Dit le polaire salement, sourire macabre à la gueule. "Une jeune petite tristement abandonnée ? Dis-moi, que dirais-tu de venir avec nous ?"

-" Êtes-vous certain de vouloir retenter l’expérience ? " Répondit Nash au commentaire de son père, qui prit alors un temps pour réfléchir. Il posa sa grosse patte ensanglanté sur ta tête et t’écrasa au sol.

-" Elle est petite, elle ne comprend rien et elle ne se souviendra pas. Je ne ferai pas la même erreur que j’ai fait avec l’exilé qui me sert de fils. Elle ne saura jamais."

*****

Outre la sombre silhouette à l’entrée de la tanière et l’horrible odeur citée ci-dessus, ton premier souvenir est fort probablement ta première sortie hors du terrier de ta mère adoptive. Il neigeait ce jour-là, et tu te rappelles avoir d’abord détesté la sensation sous tes petites pattes gelées. Tu devais avoir trois mois, environ… C’était vers la mi-mars, je m’en souviens, car cette journée-là, ton père et ton frère étaient rentré d’une chasse père-fils un peu spéciale. Ils en avaient l’habitude quelques fois par année, pour le plaisir, ou bien sitôt l’odeur d’un loup solitaire parvenait à leurs museaux. Balkir effectua un détour pour saluer l’un de ses chasseurs, avant de revenir auprès de ta mère pour les réunions, car la traque avait durée près de six jours. Nash, quand à lui, vint te pousser doucement de son museau. Tu l’aimais bien, ton frère… Et contre toute attente, cet amour était réciproque. Il t’invita à marcher dans ses pas, pour faciliter tes déplacements dans la neige. Ainsi, il alla te présenter au reste de la meute.

*****

À la mi-mai, tes sorties étaient régulières, tes mouvements étaient constants, ton équilibre était gagné depuis longtemps, et ton caractère… Tu faisais rire à peu près tout le monde, à l’exception évidente de ces vieux grincheux que tu détestais. Nash et toi passiez beaucoup de temps ensemble, le plus clair de vos instants conjoints à s’entraîner au combat, à la chasse et à la traque. Dans ce dernier point, tu étais particulièrement douée pour ton âge : tu assimilais rapidement l’information et ton frère en était fier. Mais c’est cependant ton jeu d’actrice qui te valut le chemin de ton entraînement. Dès l’âge de 8 mois (car au sein de la meute, les apprentissages commençaient très tôt), tu fus placée sous tutelle d’un espion de la meute, spécialisé dans l’art de la stratégie, de la manipulation et de l’infiltration. Tu as automatiquement été émerveillée par ses propos et les sujets qu’il abordait, mais par-dessus tout, tu adorais sa manière d’enseigner. Tu te rappelles de sa voix, de ses traits et même de son odeur.

*****
-" J’ai dit non! Elle n’est pas encore prête." Jura ton père à l’intérieur de la tanière. Une journée d’automne, tu devais avoir à ce moment 10 mois, peut-être, et tes progrès avec ton mentor étaient considérables.

-" Vous m’ameniez avec vous dès l’âge de 5 mois. Elle est plus que prête! Elle est à ce jour la meilleure des jeunes de son âge." Soutint Nash, car tu reconnus alors sa voix. En écoutant le sens de leur prise-de-tête, tu doutais que tu étais le sujet principal de leur conversation. Tu n’aurais pas dû rester, mais comme tu étais concernée, tu décidas de te cacher et d’écouter.

-" Vous la surprotégez! Le potentiel en elle est ahurissant et vous ne le voyez même pas. La vieillesse vous rend fou et aveugle." Renvoya Nash, la voix fébrile de colère. Tu n’avais jamais entendu quelqu’un parler de la sorte à Balkir.

-" Ne remet pas en question mes décisions et ma puissance, car je remettrai en question la place que tu as à mes yeux, est-ce clair? " Balkir se montra menaçant et à bout de patience. " Trouves-lui une tâche au sein de la meute, si tu veux qu’elle joue un rôle. Mais elle n’ira pas en conquête. " Sur ces paroles, le dominant quitta la tanière de son fils avec un orage planant au-dessus de sa tête. Nash le suivit jusqu’à s’arrêter à quelques mètres de toi, encore cachée. Il huma l’air un instant, et poursuivit son chemin en envoyant quelques paroles qui t’étaient vraisemblablement destinées.

-" Retournes voir mère, et ne fais pas de détour en chemin, ou je le saurai."
Et après son départ, tu t'exécutas, car tu détestais les corrections que Nash te donnait lorsque tu lui étais désobéissante. Tu allas donc retrouver ta mère. Son regard bleuté et son pelage tricolore qui t'étaient familiers te réconfortèrent.

Quelques jours plus tard, ton mentor t’annonça que tu prendrais désormais part aux rencontres entres les hauts gradés, lorsqu’ils planifieraient des attaques et des conquêtes. Tu étais fébrile à l’idée d’en apprendre plus sur les stratégies de guerre et les tactiques d’attaque de ta meute, car cette dernière sortait victorieuse de tous ses affrontements. Tu continuas bien évidemment ton entraînement auprès de ton mentor, mais tu décidas de suivre également des apprentissages auprès d’un mentor de combat. Ta soif de connaissance est grande et elle l’a toujours été.

Les jours passèrent, puis les semaines. La petite loupiote que connaissait depuis toujours gagnait lentement l’âge de la maturité. Tu comprenais le but que ton père poursuivait et tu acceptais son désir de régner. Tes techniques de combat se peaufinèrent lentement, de même que tes aptitudes de manipulation et de persuasion. Ton talent pour la stratégie était clairement inné et te passionnait par-dessus tout. Deux mois après tes débuts dans la cours des grands, Nash et toi fêtèrent ton premier anniversaire dans l’intimité de sa tanière, où il vivait seul. Si tu savais comment il était fier de toi, si tu savais à quel point il t’appréciait… Ce soir-là, Nash t’offrit un présent unique, sincère et puissant… La promesse d’une proximité et d’une protection éternelle. Dans une étreinte affectueuse, tu y passas la nuit, bien collée, la truffe contre son pelage tricolore. Ma belle Romanov, alors que tu grandissais en beauté, plusieurs voulurent bien te faire la cour… Seulement madame était si prise par son rôle de stratège et d’espionne qu’elle ne voyait pas plus loin que le bout de sa truffe.

Tu continuas tes progrès, toujours meilleures que la journée précédente. Ton père était fier de toi, Nash l’était encore plus, mais ce n’est qu’à l’aube de tes huit mois passés ta première année qu’ils décidèrent, pour la toute première fois, que tu les accompagnerais lors d’une des conquêtes de ton père. Folle de joie, tu ne trouvas pas le sommeil la nuit suivant cette excellente nouvelle. L’idée de voir les stratégies d’attaques des tiens enfin mises en place sur un réel champ de bataille te rendait incroyablement fébrile. La meute cible était située un peu plus à l’est, alors que le territoire de ton père s’agrandissait, il y avait toujours de nouveaux clans à assouvir, et tu comprenais très bien, selon la vision de ton père, le besoin qu’était d’attaquer… Et lorsque fut le temps de se mettre en route, tu marchas aux côtés de ton père et de ton frère, à l’avant de vos forces.

Sitôt arriver, tu te dissimulas aux côtés de Nash, de manière à ne pas être aperçue, mais en ayant tout de même une vue d’ensemble sur la meute à combattre. Tu étais si fière de mettre en pratique tes apprentissages. Je me rappelle t’avoir entendu demander à ton frère qu’elle était le plan d’attaque. Ce dernier t’avait simplement répondu que les ordres de votre père seraient bientôt donnés. Tu te retournas donc vers lui, qui était à quelques mètres de vous, il analysait la situation avec attention.

-" On attaque." Chuchota le dominant sans bouger. Sitôt ses paroles susurrées, la troupe s’élança à l’unisson vers l’adversaire, crocs devants, menaçants. Surprise de la tournure des évènements, tu te dis qu’un assaut si rapide n’était pas une stratégie honorable. Sans rien y comprendre, tu te retournas, l’air perplexe, vers ton frère, qui semblait amusé à voir ses troupes s’élancer.

-" Ouais bon… Parfois, ça va plus vite comme ça. Viens, ce sera amusant, suis moi !" Te lança gentiment Nash, qui s’élança à la suite de ses attaquants. Perdue, tu engendras la course à ton tour, essayant de le suivre de près.

Autour de toi, les membres de la meute adverse hurlaient et tentaient de fuir l’assaut… Certains se défendaient avec bravoure, mais en vain. Dans ce déséquilibre horrifiant, tu crus apercevoir une louve, tentant de protéger ses petits contre l’un des guerriers de ta meute. Sur ton visage sembla alors se dessiner les mêmes traits apeurés que ceux des louveteaux du clan adverse. Mais qui étaient les véritables ennemis ? Par inadvertance, tu perdis Nash un moment des yeux. Mais lorsque tu l’aperçus de nouveau, la mêlée autour de toi se mit brutalement en pause… Au loin, tu vis ton frère de profil, avancer gueule béante au ras le sol, vers un louveteau apeuré d’à peine quelques mois. Ma pauvre Romanov, ton regard se remplit de larmes, et avant que Nash ne claque la gueule sur le petit pour lui en arracher son dernier souffle, tu fermas les yeux le plus fort possible. Le couinement égorgé du louveteau te transperça le cœur de milles et un chagrin. Au même moment, une masse nettement plus lourde que toi vint te frapper violemment le haut de la nuque. Tu perdis tout contact avec la réalité, te plongeant dans un noir silence.

*****

Lorsque tu repris connaissance, ton frère était auprès de toi, mais tu ne te souviens pas exactement de l’endroit où tu te trouvais. La douleur était, comment dire ? Supportable, comparé au mal qu’éprouvait ton cœur et ton esprit. Tu regardas Nash, les yeux mi-clos, lourds de sommeil, et remplient de larmes.

-" Ça a toujours été ça, le procédé ?" Lui avais-tu demandé, la gorge nouée. Mais il ne sembla pas t’entendre.

-" Romy !" Te lança-t-il en s’allongeant contre toi. Il passa son museau sur ta tempe, puis glissa lentement sa lourde tête contre ton front. "Je croyais t’avoir perdu…" Ajouta-t-il dans votre étreinte particulièrement intime. Tu resserras la mâchoire, le cœur allait t’exploser. Tu relevas la tête vers lui, le regarde vitreux.

-" Nash, tu parles de conquêtes. Mais ne vois-tu donc pas l’horreur que tu fais subir à ceux que tu veux gouverner ? Le sang que tu fais couler si gratuitement est le même que le tiens, que le miens, que celui de tous ceux que tu aimes. Ils sont aimés, eux aussi."

L’expression de Nash s’assombrit.

-" Je n’ai pas besoin de tous les aimer." Il prit un temps. "Il n'y a que toi envers qui j'ai ce besoin"

-" Si l'amour fraternel est si fort, Nash, aide moi à partir. Je ne peux pas rester ici.

Tes dernières paroles ébranlèrent Nash... Ma belle, si seulement tu connaissais tes origines... Ton frère ferma les yeux, vexé, troublé et désorienté. Il acquiesça d'un bref mouvement de tête. Il se releva sans rien ajouter et quitta ton champs de vision, qui s'assombrit de nouveau.

*****

Lorsque tu pris du mieux, tu imploras ton père la permission de rester au campement lors des prochaines conquêtes, sous prétexte que suite à ce que tu avais vu, tu ne te sentais pas encore prête et que tu devais encore t’entraîner avec tes mentors. Il fut déçu, mais accepta ta requête. Tu poursuivis ton train-train quotidien tout en tâcha de ne pas te laisser démoralisée et tu attendis des nouvelles de Nash, suite à ta demande.

La veille de ton deuxième anniversaire, tu passas, tout comme l’année précédente, ta nuit en compagnie de Nash. Tu aurais aimé que ceci devienne une tradition… L’atmosphère était lourde entre les murs de la tanière de ton frère. Il était visiblement triste, mais tu te rappelles t’avoir retenus de tous commentaires.

-" J’ai trouvé quelqu'un qui t’amènera loin des terres de Balkir." Finit-il par t’avouer. Ainsi, son comportement s’expliqua, mais tu n’ajoutas rien. Tu t’étendis sur le sol terreux de la tanière et Nash vint te rejoindre. Il passa son museau dans le pelage que recouvrait ta nuque. Tu sentis alors son corps se tendre.

-" Tu as tellement grandis, et tu es si belle à présent." Il marqua un temps et passa sa lourde tête sur ta nuque. Tu déposas la tienne contre le sol. "Romy… Ton odeur est envoûtante… Je n’arrive pas à me faire à l’idée que ton départ est imminent. J’aimerais tant que tu saches…" Le mystère qu’il laissait planer était trop grand pour que tu te taises d’avantage.

-" Savoir quoi ?" Avais-tu simplement dit. Il se releva et te sourit.

-" À quel point tu me manqueras"

Votre étreinte fut longue avant de trouver le sommeil.

-" Romanov, lève-toi." Il te réveilla la même nuit. En entre-ouvrant les yeux, tu aperçus une sombre silhouette au regard sombre de sang. "Tu pars maintenant"

Un loup au pelage de jais se tenait aux côtés de ton frère. Tu compris alors qu'il était le guide dont Nash t'avait parlé plus tôt... Et dans une dernière étreinte, tu sentis les larmes de Nash mourir dans ton pelage. Te retournant une toute dernière fois, tu accompagnas le sombre mâle, qui gardait le silence.

Votre voyage vers le Sud dura près de deux semaines. Durant votre route, tu avais apprit qu'Atlas, ton guide, avait rencontré Nash lors de l'une de ses chasses et qu'il s'en suivit une très longue discussion entre les deux mâles dont tu n'avais pas réussi à decouvrir le sujet. Atlas était un voyageur solitaire et il connaissait certaines contrées ou la paix était encore d'actualité. Ainsi, alors que votre route s'achevait, une large chaîne de hautes montagnes se dressa à l'horizon. Atlas te fit traverser prudament, t'expliquant qu'il n'y avait qu'un seul chemin possible pour parvenir de l'autre côté de ces montagnes, et tu faillis d'ailleurs quelques fois te tuer dans ses gorges.

-" Nous y voilà. Je te présente Terra. Un lieu neutre, riche... Puisses-tu t'y plaire, c'est ici que nos chemins se séparent."

Et tu ignores encore se que te réserve ces terres... Mais tu espères pouvoir écrire une histoire plus belle que celle qui t'étais destinée.

[END]