La maîtrise du masque - Mask

Mask peut espérer rester invisible grâce aux concepts, porter des masques de jour et des masques de nuit, des masques différents d’un territoire à l’autre, des masques de violence devant l’injustice et de mépris devant la mesquinerie, des masques figés d’anxiété et mouvants de plaisir, ces leitmotive, rythmes et éléments évoquent son visage. Un sourire pour les flatter, une larme pour les accompagner, une épaule pour se reposer, un geste tendre pour qu'elles se sentent désirées, un grognement pour les faire s'écarter. Mask n'est pas sincère et Mask ne le sera jamais. Lorsqu'il est amené a entrer en scène, par exercice oral ou tactile, il passe du domaine privé à la sphère publique : un autre « je » parle à travers lui. Un tel penseur, travailleur infatigable au savoir inquiet, est toujours en route, en quête de problématiques nouvelles où se risquer et risquer ce qui de la pensée requiert interrogation. mask se répète inlassablement la même phrase, tellement qu'on l'a déjà surpris s'insulter de fou : Comment et jusqu’où serait-il possible de penser autrement ?
Malgré sa nette aptitude face à l’improvisation Mask n'aime pas que tous le regarde, Mask aime garder sa sphère intime intacte et se montre la plupart du temps discret voir absent. Pour peu qu'on le surprenne dans un moment qu'il jugerait de "privatif" Mask pourrait nous dévoiler ce doux faciès piqué d'arrogance. Il nous jugera et posera sur nous le regard que pose le scientifique sur l'abruti. Sacré condescendance que voici. Mask n'est évidemment pas méchant disons qu'il est simplement facile à contrarier. Mais si d'un jeu il s'ordonnait de ne pas l'être (contrarié j'entends) alors il ne le serait pas. Quel bon comédien !

« Le masque est serpent, le masque s’est fait serpent afin que nul ne puisse le reconnaître, ni l’assigner à résidence »